L’argilière d’une tuilerie antique

Grâce à la réalisation d’un vaste décapage, d’un échantillonnage raisonné sur le terrain et à une approche pluridisciplinaire, il a été possible d’aborder l’étude d’une argilière sur près de trois hectares à Crévéchamps. De nombreuses fosses quadrangulaires d’environ 1 à 2 m3, reliées entre elles par de petits fossés, permettaient l’évacuation de l’eau vers de grands fossés drainants. Des chemins favorisaient l’exploitation de cette argilière située dans une zone plus ou moins marécageuse. L’argile était destinée à alimenter un atelier de tuilier qu’il reste à localiser précisément. Les rares artefacts recueillis renvoient à une exploitation de l’argilière aux ier et iie siècles de notre ère ; une certaine pérennité de cette exploitation ne fait cependant aucun doute.Thanks to extensive stripping, reasoned sampling on the field and a multidisciplinary approach, it was possible to approach the study of a clay pit on nearly three hectares in Crévéchamps. Numerous quadrangular pits of about 1 to 2 m3, interconnected by small ditches, allowed the evacuation of water towards large draining ditches. Roads favored the exploitation of this clay pit in a more or less swampy zone. The clay was destined to feed a tiler’s workshop that remains to be located precisely. The rare artifacts collected refer to an exploitation of clay in the first and second centuries of our era; there is no doubt about the sustainability of this exploitation.Gracias a un amplio decapado, a un muestrario argumentado en terreno, y a un enfoque pluridisciplinario ha sido posible abordar el estudio de una cantera de arcilla en la comuna de Crévéchamps, sobre una superficie de casi tres hectáreas. Numerosas fosas cuadrangulares de alrededor de 1 a 2 m3, relacionadas entre sí por pequeños fosos, permitían la evacuación del agua hacia unas grandes fosas de drenaje. Asimismo, algunos caminos facultaban la explotación de esta cantera, la cual estaba situada en una zona relativamente pantanosa. La arcilla estaba destinada a alimentar un taller tejero que aún no ha sido localizado con exactitud. Los pocos artefactos obtenidos remiten a una explotación del sitio en los siglos I y II de nuestra era y no hay duda de que la explotación se mantuvo activa durante largo tiempo