Tenté par le journalisme comme la grande majorité des écrivains de son temps, Cocteau l'a pratiqué en poète à qui aucun art d'écrire n'est étranger, affirmant que « le poète ne peut employer un seul langage, ou plutôt un seul degré de cuisson ». Cette attraction connaît des étapes et inflexions diverses, dont les contributions réunies dans cet ouvrage envisagent les principaux aspects. D'abord partagé entre la revue d'art et le dessin de presse, dont « l'hebdomadaire illustré » Le Mot réalise durant la guerre de 1914 une heureuse synthèse, le poète est gagné au début des années vingt par les vertus stratégiques et publicitaires du média : dopé par le sentiment d'être un persécuté des Lettres, un publiciste prend alors la suite du journalist...