Pour la plupart des textes, notamment pour la première chronique en langue nationale, écrite vers 1310, est Tchèque celui qui parle tchèque. Cette même conception se met à la fin du siècle au service de la révolte de la noblesse contre le roi, et au début du xve siècle, au service du programme réformateur. Jérôme de Prague formule, à la veille de la révolution hussite, les traits distinctifs de la « nation » tchèque : le sol natal, la langue commune et aussi l ‘ ascendance maternelle et paternelle. C ‘ est ce dernier trait qui était déterminant pour définir le « Tchèque pur ». Dans le vocabulaire des théoriciens et des propagandistes hussites, on trouve le terme de « langue » lié aux formules sur « l’honneur, la bonne renommée et le salut »...