Territorialisées ou sans attaches : les activités « culturelles et créatives » au crible d’un quartier post-industriel grenoblois

International audienceIn the context of fusion of cultural and economic spheres, cultural and creative activities are increasingly seen as a homogenous whole despite persistent differences. In order to examine the relevance of this classification, this paper aims to examine the spirit of cultural and creative workers behind their participation in the social life of the urban neighbourhoods where they spatially agglomerate. Based on the research carried out in the post-industrial district of Berriat in Grenoble, an analysis of the cultural and creative workers’ actions and networks leads to two distinct categories. Linked by common characteristics and a similar attachment to their neighbourhood, cultural workers on one hand and creative workers on the other are distinguished by the relations that they have with their home territory.Dans un contexte où la culture est de plus en plus conçue comme une activité économique, et malgré des différences persistantes, les activités relevant des secteurs culturels et créatifs sont de plus en plus considérées comme un ensemble homogène. Afin d’interroger la pertinence d’un tel ensemble, cet article a pour objectif d’analyser la volonté des travailleurs culturels et créatifs à s’engager dans la vie sociale des quartiers urbains dans lesquels ils s’agglomèrent. Fondée sur un travail d’enquête dans le quartier postindustriel de Berriat à Grenoble, l’analyse des actions et des réseaux des activités culturelles et créatives fait émerger deux catégories distinctes. Liés par des caractéristiques communes et un attachement similaire à leur quartier, les travailleurs culturels d’une part et créatifs d’autre part se distinguent par les relations qu’ils entretiennent avec leur territoire d’implantation