Those in Kayes. The impact of remittances on the recipients in Africa

Cet article décrit rapidement les migrations des Soninké et les interprète comme une stratégie de diversification des risques, à la lumière des développements théoriques récents. Les études historiques et ethnologiques de ces mouvements migratoires suggèrent que ce n'est pas seulement le bien-être des familles restant au village qui est assuré, mais également l'honneur du clan. Un modèle théorique en équilibre partiel est proposé pour saisir aussi simplement que possible ce phénomène. Celui-ci met en évidence le problème de risque moral qui en découle. Un test économétrique de cette prédiction est effectué sur des données d'enquête collectées par l'un des auteurs au sein de la région de Kayes (Mali), la principale zone d'origine des migrants maliens en France.This article briefly describes the Soninke labor migration, and interprets it as a means of diversifying risk in a context of missing insurance and credit markets. Historical and anthropological studies on this ethnic group are briefly surveyed, and suggest that it is not only the well-being of those left behind which is insured by the migrants, but also the pride of the clan. A simple partial-equilibrium model is developed to capture this phenomenon, which gives rise to moral hazard problems. This prediction is tested econometrically using an original data set collected by one of the authors in the Kayes area (Western Mali), the main source of Soninke labor migration to France.ou