L’essentiel et l’accessoire dans l’histoire d’Urbano du XVe au XVIIIe siècle

International audienceUrbano is an anonymous novel, wrongly attributed to Boccace, certainly scribed at the end of the XIVth century in Italy, several manuscripts of which we keep. The short narrative, today forgotten, has been quite well-known after the Middle Ages : it has been revised both by his first Italian printers of the end of the XVth century and the beginning of the XVIth century and by Claudine Scève, who translated it into French in the 1530s, and later by the compilers of the Bibliothèque Universelle des Romans, in 1784. It seems interesting to investigate on Urbano’s reception with the point of view of notion of the « detail » : analysis of various witnesses shows that minor importance matters selected in Urbano’s story, with its value, varies from a writer-receiver to another one.Urbano est un roman anonyme, faussement attribué à Boccace, certainement rédigé à la fin du XIVe siècle en Italie, dont on conserve plusieurs manuscrits. Le court récit, aujourd’hui oublié, a connu une certaine fortune au-delà du Moyen Âge : il été repris et révisé, ne serait-ce que par des choix de mise en page, tant par ses premiers imprimeurs italiens de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle que par Claudine Scève, qui l’a traduit en français dans les années 1530, et plus tard par les compilateurs de la Bibliothèque Universelle des Romans, en 1784. Or l’enquête sur la réception du texte dans ses différentes versions en Europe durant trois siècles gagne à être menée à partir de la question du détail : l’analyse des témoins retenus permet de montrer que les éléments secondaires sélectionnés dans l’histoire d’Urbano et la valeur qu’on leur affecte varient d’un écrivain-récepteur à l’autre