Regards croisés sur la prise en charge du taux de LDL-cholestérol chez les patients diabétiques de type 2 entre une population de médecine générale et une population suivie par un médecin endocrinologue hospitalier

Introduction : La prise en charge des dyslipidémies et notamment du LDL cholestérol chez les patients diabétiques de type 2 est indispensable dans la prévention du risque cardio-vasculaire. De nouvelle recommandations sur la prise en charge des dyslipidémies sont parues en février 2017 afin de remettre à jour les recommandations qui dataient de 10 ans en arrière devant l’intérêt de l’abaissement du taux de LDL cholestérol dans la réduction du risque cardio-vasculaire. Le but de cette étude est de comparer les pratiques entre les médecins généralistes et les endocrinologues hospitaliers via la mesure des taux moyens de LDL cholestérol dans une population suivie uniquement par un médecin généraliste et une population ayant un suivi en endocrinologie afin de déterminer le pourcentage de patients obtenant le taux de LDLc recommandé selon l’AFSSAPS 2005. L’objectif secondaire est de déterminer le pourcentage de patient nécessitant une majoration ou introduction de traitement hypolipémiant pour atteindre les nouveaux objectifs de LDLc selon L’HAS 2017.Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude multicentrique, descriptive et rétrospective sur 102 sujets appariés sur trois critères : l’âge, le sexe et le degré de prévention cardio-vasculaire. 51 paires ont été analysés comprenant un patient de médecine générale et un patient d’endocrinologie. Les populations sont comparées sur les facteurs de risque cardio-vasculaires et les complications micro-vasculaire du diabète de type 2.Résultats : Le taux moyen de LDLc est de 1,1 g/L dans la population de médecine générale et 0,9 g/L dans la population endocrinologique (p=0,101). 56,9% des patients atteignent les objectifs de LDLc selon l’AFSSAPS 2005 dans les paires de médecine générale tandis qu’ils sont 66,7% dans les paires d’endocrinologie (p=0,097) . Enfin 86,3% des patients de médecine générale n’atteignent pas les nouveaux objectifs de l’AFSSAPS 2005 contre 58,8% des patients d’endocrinologie hospitalière.Conclusion : Les paires étaient comparables en terme de facteurs de risque cardio-vasculaire hormis pour le tabagisme actif et en terme de complications micro-vasculaires du diabète. Les pratiques de médecine générale et d’endocrinologie hospitalière sont semblables car il n’y a pas de différence significative entre les taux moyens de LDLc entre les deux populations et sur l’obtention des objectifs de LDLc recommandés par l’AFSSAPS en 2005 entre les paires. Par la suite une grande majorité des patients nécessitera une introduction ou une majoration de traitement hypolipémiant afin d’atteindre les objectifs de l’HAS 2017