Le mythe de Judith, qui depuis le Moyen Âge ne cesse de fasciner les acteurs de la vie littéraire et artistique, trouve un terreau particulièrement fertile à ses représentations dans la Renaissance et le Baroque italiens. Artistes peintres et poètes, comme le tragédien Federico Della Valle, exploitent la pluralité de l’héroïne et donnent naissance à une riche production artistique qui prendra position de manière parfois très contrastée au sujet de la protagoniste. Scrutateurs implacables de cette figure claire-obscure, les artistes peintres racontent de leur pinceau ce que Della Valle dessine de sa plume : une œuvre en « relief » dont les aspects changeants et chatoyants donnent vie et mouvement à un texte où chaque lecture est une représen...