Ce travail s’appuiera sur le concept d’espace tel qu’il se fonde dans l’Esthétique transcendantale chez Kant (comme condition interne au sujet de toute sa relation au monde), pour montrer en quoi les politiques contemporaines de spatialisation constituent un véritable déni infligé aux possibilités élémentaires de représentation de soi. Ainsi des processus de désesthétisation sont-ils liés à cette contradiction radicale : un effacement des frontières dans la globalisation des circuits financiers et des réseaux de communication, dans le temps même d’une intensification des frontières comme obstacles à la circulation des personnes. La modernité des spatialisations économiques s’y affronte à un archaïsme des représentations de l’espace nationa...