Faire ressortir la place du passé dans le présent, tel est l’objectif premier de cet article. Partant du fonctionnement de la mémoire biologique et de la mémoire individuelle, un regard est porté sur les modalités de construction des mémoires collectives. De là, une explication est proposée de la mise en œuvre de certains usages du passé dans notre présent – dans et par les médias d’aujourd’hui, à l’égard de l’épidémie de grippe espagnole de 1918 et de l’épidémie de syphilis qui terrifie l’Occident de la fin du XIXe au milieu du XXe siècle. Mais une approche par les mémoires permet également d’étudier le présent d’un passé dans la perspective d’y trouver des manifestations, de toute nature, d’un « autre passé », telle une source inépuisable...