Prévalence et caractéristiques des troubles nutritionnels chez des patients consultants en médecine générale en Basse-Normandie

Introduction: since nutritional disorders have a constantly increasing prevalence, the aim of this study was to evaluate nutritional status and eating behavior in a population of general medicine in Basse-Normandie. Method: a cross-sectional study was conducted in April 2017 from questionnaires sent to general practitioners, randomly selected, and having agreed to participate. Each of them proposed the questionnaire to 20 of their patients seen during a given week. Socio-demographic, clinical data, SCOFF-F test data, and nutritional habits were collected. Results: 582 patients (57% women) were included. The prevalence of obesity in the sample was 25%. Abdominal obesity was found in 70% of patients. 44.3% of patients with normal corpulence had abdominal obesity (p<0.005). A history of eating disorder was known in 14% of patients. 12% of patients had a positive SCOFF-F test. Patients who were overweight were more likely to have a positive SCOFF-F test (OR = 2.48, 95% CI = 1.29-4.76, p<0.006). Food compulsion was found in 27% of patients. Conclusion: the prevalence of abdominal obesity is high and requires screening by measurement of waist circumference by the general practitioner especially in patients with normal bodybuilding or overweight. As eating disorder is also highly prevalent, it is essential to screen for eating disorder in overweight or obese patients before considering any weight loss.Introduction : les troubles nutritionnels ayant une prévalence en constante augmentation, le but de cette étude était d’évaluer l’état nutritionnel et les comportements alimentaires dans une population de médecine générale en Basse-Normandie. Méthode : une étude transversale a été conduite en avril 2017 à partir de questionnaires envoyés à des médecins généralistes, tirés au sort, et ayant donné leur accord pour participer. Chacun d’eux a proposé le questionnaire à 20 de leurs patients vus au cours d’une semaine donnée. Des données sociodémographiques, cliniques, ainsi que des données relatives au test de SCOFF-F et aux habitudes nutritionnelles ont été recueillies. Résultats : 582 patients (57 % de femmes) ont été inclus. La prévalence de l’obésité dans l’échantillon était de 25 %. Une obésité abdominale était retrouvée chez 70 % des patients. 44,3 % des patients ayant une corpulence normale avait une obésité abdominale (p < 0,005). Un antécédent de trouble du comportement alimentaire (TCA) était connu chez 14 % des patients. 12 % des patients présentaient un test de SCOFF-F positif. Les patients en excès de poids obtenaient plus souvent un test de SCOFF-F positif (OR = 2,48 ; IC95 = 1,29-4,76, p < 0,006). Une compulsion alimentaire était retrouvée chez 27 % des patients. Conclusion : la prévalence de l’obésité abdominale est élevée et nécessite un dépistage par la mesure du tour de taille par le médecin généraliste en particulier chez les patients ayant une corpulence normale ou un surpoids. Les TCA ayant également une forte prévalence, il est indispensable de dépister des TCA chez les patients en surpoids ou obèses avant d’envisager toute perte de poids