Le sang fascine. Encore aujourd’hui, il renferme une charge d’émotion et de mystère, qui trouve ses racines dans les anciens systèmes de représentation, de la fin du Moyen Age au XVIIIe siècle. L’ancienne médecine inscrit le sang dans le système des quatre humeurs et en fait un véritable «trésor de vie». Elle l’associe aux «esprits» -qui constituent l’interface entre l’âme et le corps-, au cœur, aux émotions. Le sang est également relié aux questions de genre et d’identité sexuelle. Le sang féminin ne vaut pas le sang masculin. Le sang menstruel, objet d’une véritable mythologie, est associé la souillure, au déchet et au poison. Mais le sang est aussi à la base d’un aliment aussi essentiel que symbolique, le lait, évoqué dans les discours d...