Doit on s'intéresser au Syndrome d'Hyperémèse Cannabinoïde ? Une étude prospective de prévalence réalisée aux Urgences adulte de Marseille

Aims: Chronic use of cannabis may be associated with uncontrollable vomiting and abdominal pain. Criteria diagnostics of cannabinoid hyperemesis syndrome (CHS) have been describe by Simonetto and al in 2012. Objectives of study was to describe the prevalence of cannabinoid hyperemesis syndrome the characteristics of patients and to show the difficulties to support the CHS in Emergency department, the importance of health consumption and a failing follow up in general practice.Procedure: It was a prospective cohort among people who consulted for abdominal pain without etiology found. Patient was included if they had a chronic consummation of cannabis associated with nausea and vomiting. Result: All the 48 patients in the cohort consumed cannabis each day, the CHS prevalence was 1.6% among the target population.The hot shower was the most effective care in 54.3% of cases. Number of visits (4.9 in average versus 3) and that of hours passed in hospital (11 versus 6.5) were more important for SHC patients than to others.20.8% was hospitalized to continue the care. The follow up outside hospital was low and the weaning cannabis, unique etiological treatment, very difficult to set up.Conclusion: The medical care must be joint to be effective. Hot shower could be proposed at each visit. The recognition of CHS could be have an influence in medical background and will be considering by health policy.Objectifs : la consommation chronique de cannabis peut être associée à des vomissements incoercibles et des douleurs abdominales. Les critères diagnostiques du syndrome d’hyperémèse cannabinoide (SHC) ont été définis en 2012 par Simonetto et al. Les objectifs de l’étude étaient de décrire la prévalence du SHC, les caractéristiques épidémiologiques des patients et de montrer la difficulté de la prise en charge aux urgences, une consommation de soins importante et un suivi inadapté en ville.Matériel et méthodes : il s’agissait d’une cohorte prospective de patients recrutés parmi ceux qui sortaient des urgences adultes des hôpitaux Nord et de la Timone à Marseille, avec un syndrome abdominal douloureux sans étiologie retrouvée. Les critères d’inclusions étaient une consommation chronique de cannabis associée à des nausées et des vomissements. Résultats : les 48 patients de la cohorte consommaient tous quotidiennement du cannabis ; la prévalence de SHC au sein de la population cible était de 1,6%. La douche chaude a été la prise en charge symptomatique la plus efficace dans 54,2% des cas. Les patients atteints du SHC passaient significativement plus d’heures aux urgences (11 versus 6,5), ils consultaient en moyenne plus souvent (4,9 vs 3). 20,3% d’entre eux étaient hospitalisés pour poursuivre la prise en charge antalgique. Le suivi en médecine de ville était faible et le sevrage en cannabis, seul traitement étiologique, difficile à mettre en place. Conclusion : pour qu’elle soit optimale, la prise en charge devrait être multi disciplinaire. L’information des patients est primordiale et la douche chaude pourra être proposée systématiquement. Le SHC est une réalité et sa reconnaissance pourra avoir un impact sur la formation du corps médical et devrait être considérée sérieusement par les politiques de santé