Exploration du vécu de la participation à un programme ambulatoire d'éducation thérapeutique

L’éducation thérapeutique du patient (ETP) se développe en ville, portée par des professionnels de premier recours. Ces programmes ayant lieu hors les murs de l’hôpital par des intervenants connus des patients peut générer des effets spécifiques en terme de vécu. Le but de la recherche est de comprendre les processus et ressources mobilisés par les participants au cours de la participation aux ateliers d’un programme d’éducation thérapeutique ambulatoire, par l’exploration du vécu.Il s’agit d’une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de patients ayant participé à au moins un atelier du programme d’ETP intitulé « comment vivre avec mon diabète de type 2 ? » porté par le Pôle de Santé Centre Ouest Vaucluse.Les entretiens ont été enregistrés, anonymisés et retranscrits. L’encodage a été effectué par deux chercheurs.La saturation des données a été obtenue après dix entretiens. Les patients sont globalement satisfaits du programme. L’acquisition de connaissance est largement exprimée. Ils vivent ensuite des changements selon ces acquis et observent eux même des résultats, estiment mieux gérer leur maladie et sont pour la plupart prêt à recommencer ce type de programme.Le moteur du changement dans la prise en charge de la maladie est la prise de conscience de la maladie elle-même, de sa gravité et de l’importance du traitement.Le vécu des échanges avec les autres patients est aussi source de changements, notamment sur la représentation et le vécu de leur diabète.Les échanges avec les intervenants sont aussi l’un des moteurs du changement de comportement des patients : le fait de se sentir écouté, soutenu, le sentiment que les intervenants prennent le temps de répondre aux questions ainsi que de leur accessibilité et leur adaptation au vécu personnel des patients sont autant d’éléments participants aux changements de comportement des patients sur la prise en charge de leur maladie.Au vu des entretiens avec les patients, il en ressort que le programme est en particulier profitable aux patients ayant une découverte récente de leur maladie même si ceux ayant plus de recul sur la maladie trouvent un intérêt à y participer