Retentissements de la loi élargissant les obligations vaccinales à onze pathogènes sur la pratique des médecins généralistes des Bouches du Rhône

In order to improve immunization coverage in France and to stop the recrudescence of certain infectious diseases, the Health Authorities resorted to the vote of a law broadening the immunization obligations to eleven pathogenic. We wanted to describe the repercussions of this law on the practice of general practitioners and to address, through its example, the experience of their position in the current political and health functioning.We conducted, with a panel of general practitioners working in the Bouches du Rhône, a quantitative, cross-sectional and descriptive study, based on the distribution of an e-mail questionnaire between July and September 2018.148 physicians responded to the questionnaire: 99.3% were in favor of vaccination and 81.1% to the extension of the obligation to eleven vaccines. One-third said that the vaccination law had created difficulties in its practice, mainly to answer patients' questions and to manage refusals of compulsory vaccinations. The lack of knowledge about the vaccination law and the lack of time to convince the opposing patients were the main reasons. Doctors lamented insufficient and late information. A third was dissatisfied with his involvement in the bill. More than half would like to participate in subsequent political and health decisions.The vaccination law has had various repercussions in the practice of general practitioners, some of which could have been lessened by better information and communication. Valuing their involvement in the Healthcare System could in the future improve the effectiveness of the measures taken.Afin d’améliorer la couverture vaccinale en France et de stopper la recrudescence de certaines maladies infectieuses, les Autorités Sanitaires ont eu recours au vote d’une loi élargissant les obligations vaccinales à onze pathogènes.Nous souhaitions décrire les retentissements de cette loi sur la pratique des médecins généralistes et aborder, à travers son exemple, le vécu de leur position dans l’actuel fonctionnement politico-sanitaire.Nous avons réalisé, auprès d’un panel de médecins généralistes thésés exerçant en libéral dans les Bouches du Rhône, une étude quantitative, transversale et descriptive, basée sur la distribution d’un questionnaire par mail, entre juillet et septembre 2018.148 médecins ont répondu au questionnaire : 99.3% étaient favorables à la vaccination et 81.1% à l’extension de l’obligation à onze vaccins. Un tiers a déclaré que la loi vaccinale avait engendré des difficultés dans sa pratique, principalement pour répondre aux questionnements des patients et pour gérer les refus de vaccins obligatoires. Le manque de connaissance sur la loi vaccinale et le manque de temps pour convaincre les patients opposants étaient les principaux motifs incriminés. Les médecins ont déploré une information insuffisante et tardive. Un tiers était insatisfait de son implication dans le projet de loi. Plus de la moitié souhaiterait participer aux prises de décision politico-sanitaires ultérieures.La loi vaccinale a eu divers retentissements dans la pratique des médecins généralistes, dont certains auraient pu être amoindris par une meilleure information et communication. Valoriser leur implication dans le Système de Soins pourrait à l’avenir améliorer l’efficacité des mesures prises