Cette thèse articule géographie et fait religieux, ce dernier n’étant pas seulement étudié en creux mais constituant au contraire l’objet central de l’étude. Les recherches menées partent d’un paradoxe contemporain particulièrement observable dans les sociétés dites occidentales. Leur sécularisation de plus en plus forte, impliquant un effacement progressif de toute référence religieuse dans l’espace public, s’accompagne pourtant, depuis une vingtaine d’années, d’un regain de fréquentation des lieux de pèlerinage, qui touche, certes, les sanctuaires les plus connus, à forte valeur historique et culturelle (le Mont-Saint-Michel, Saint-Jacques-de-Compostelle, par exemple), mais également les plus récents et confidentiels (L’Ile-Bouchard, entr...