Cette thèse de sociologie porte sur les salles de musique dite « vivante », en s’appuyant sur une comparaison entre Paris et Berlin. L’étude des salles de musique rend compte de la production des définitions et des hiérarchies sociales des territoires musicaux, urbains et professionnels. À la diversité des genres musicaux qui y sont programmés répond la variété des manières de les entendre : publics assis ou debout, configurations intimistes ou stades, etc. L’articulation entre approche ethnographique et analyse statistique témoigne du lien entre esthétiques et usages sociaux de la musique. Ces territoires musicaux, constitués par les cadres d’écoute et les esthétiques, sont inégalement reconnus par les politiques culturelles et ne recoupen...