La géographie de l'art contemporain en France

In France, since the nineteen sixties, the number of sites devoted to the creation, exhibition or marketing of contemporary art has significantly risen. The initiatives of the state have been decisive as a part of the cultural policies set up when André Malraux became Minister of Culture but above all since the nineteen eighties with Jack Lang. Since 1982, the laws of decentralization have favoured the initiatives of the regions with a measure of autonomy. These circumstances have been favourable to the birth of Fonds Régional d'Art Contemporain which play a key role in its distribution throughout the country. The new artistic approaches of the visual artists have also contributed to the emergence of new sites. Therefore, the artists play a crucial role in the geography of contemporary art whose main purpose is to study the inscription ( development ) of that form of art in space. Once the distribution on a national scale was analysed , a typological study of the sites of contemporary art has made it possible to know more precisely the way they fit within the space. The example provided by the Pays de la Loire has then been developed in a specific part which insists more particularly on the way the Fonds Régional d'Art Contemporain fits with the national and regional space.The distribution of sites is governed by two conflicting factors : on the one hand , the concentration of cultural duties in cities, mainly in Paris ; on the other hand, the decentralization of the cultural supply resulting from a policy of cultural development in the country. The aim was to make contemporary art more accessible to people but the goal has been only partially achieved. Although the logic of supply has favoured the closeness to works, it has not been enough to open art to a wide audience. The limitations of geography have become evident in that case. It can account for a phenomenon whose inscription in space is particularly strong but it has failed to provide an answer to a problem linked above all to educational policies. The cultural supply is a necessary factor but it is not enough to open up the access to culture.En France, depuis les années 1960, le nombre de lieux (de création, d'exposition et de commercialisation) de l'art contemporain a considérablement augmenté. L'action de l'Etat a été déterminante, dans le cadre des politiques culturelles mises en place à partir du ministère d'André Malraux, mais surtout dans les années 1980, avec Jack Lang. Les lois sur la décentralisation ont favorisé, à partir de 1982, les initiatives des collectivités territoriales. C'est dans ce contexte que sont nés les Fonds Régionaux d'Art Contemporain qui jouent un rôle essentiel sur le plan de la diffusion sur tout le territoire français. Les nouvelles démarches artistiques des plasticiens ont provoqué aussi l'émergence de nouveaux lieux. Les artistes constituent donc également des acteurs essentiels de la géographie de l'art contemporain dont l'objet principal est l'étude de l'inscription spatiale de cette forme d'art. Après l'analyse des répartitions à l'échelle nationale, une étude typologique des lieux de l'art contemporain a permis de dégager plus précisément leurs formes d'inscription spatiale. L'exemple de la région des Pays de la Loire a été ensuite développé dans une partie spécifique. Nous avons particulièrement insisté, à cette échelle, sur l'inscription du Fonds Régional d'Art Contemporain des Pays de la Loire dans l'espace régional et national.La répartition des lieux est régie par deux facteurs opposés : la concentration des fonctions culturelles dans les villes et principalement sur Paris, mais aussi la déconcentration de l'offre culturelle, résultat d'une politique d'aménagement culturel du territoire. L'objectif était de démocratiser l'accès à l'art contemporain, il n'a été que très partiellement atteint. La logique de l'offre, permettant la proximité avec les œuvres ne suffit pas à permettre l'ouverture vers un large public. La géographie a montré ici ses limites. Elle peut expliquer un phénomène dont l'inscription spatiale est particulièrement forte, mais elle se montre incapable de fournir une réponse à un problème lié avant tout aux politiques éducatives. L'offre culturelle est un facteur nécessaire, mais non suffisant, pour permettre la démocratisation de l'accès à la culture