En Gaule méridionale la pratique des têtes coupées, décrite par la littérature antique, est attestée par les vestiges lapidaires et les restes humains mis au jour depuis plus d’un siècle. Des données inédites sur cette coutume ont été acquises suite à la découverte au Cailar (Gard, France), à partir de 2003, d’un ensemble de crânes humains fragmentés, d’armement manipulé et de plusieurs dizaines de monnaies, dispersés dans les phases de remblaiement d’une place publique entre la fin du IVe et la fin du IIIe s av. n. è. Cette dernière appartient à une agglomération fortifiée fondée dès le VIe s. av. n. è. Les fragments de crânes trouvés sur ce site constituent le sujet de cette étude. Ces os forment un corpus assez différent des restes génér...