Le présent travail propose d’examiner le projet phénoménologique de Jean-Luc Marion en le caractérisant comme une herméneutique de l’amour. Il s’agit, ce faisant, de trouver au sein des possibles de la phénoménologie de la donation une réponse aux deux principales objections qu’elle a reçu : l’objection herméneutique (Greisch, Grondin et autres) et l’objection théologique (Janicaud, Benoist et autres). En suivant le modèle de la phénoménologie du jeune Heidegger, la phénoménologie de la donation opère comme une herméneutique en tant qu’elle doit déchiffrer le sens énigmatique du phénomène saturée et elle ne le fait qu’en s’appropriant philosophiquement d’une idée théologique : l’idée de l’amour. L’amour en tant que Grundstimmung fonctionne ...