Que font les médecins généralistes haut-normands confrontés à une patiente ayant un tableau clinique de cystite aiguë simple ?

Série de cas inclus de façon prospective par des médecins généralistes haut-normands entre octobre 2013 et avril 2014. Résultats. 107 médecins ont inclus 127 patientes. 92% des médecins accordent une grande importance aux symptômes et un quart seulement ont réalisé une bandelette urinaire. L'âge de la patiente au-delà de 65 ans et un tableau clinique fruste influencent positivement la pratique de la BU mais pas la participation à une formation. 31% des médecins ont prescrit un ECBU, dont l'utilité n'est plus admise en cas de cystite simple. 90% des patientes sont traitées immédiatement. 33% des médecins déclarent pourtant différer le traitement, surtout chez les médecins formés. 69% des patientes ont été traitées par fos-fomycine-trométamol, et 19% par quinolones dont la durée moyenne de prescription (4 jours) semble un peu longue au regard des recommandations. La participation à une formation tend à faciliter l'épargne des fluoroquinolones. Discussion/Conclusion : Alors que la préservation de la classe des fluoroquinolones semble diffuser chez les médecins généralistes, la BU reste sous-utilisée même chez les médecins formés. La valeur diagnostique des symptômes, les contraintes pratiques de la BU associées à une VPN trop basse, la limitent à une utilité communautaire nous paraissant devoir impliquer une intervention des autorités sanitaires (conditionnement-valorisation) pour faciliter son appropriation