Depuis les années 1970, les espaces publics des métropoles contemporaines sont devenus d’importants enjeux pour les pouvoirs publics municipaux soucieux de leur attractivité comme pour certains habitants attachés à leur cadre de vie. Les discours qui accompagnent cette valorisation insistent sur la qualité urbaine, mais la production d’espaces sûrs et conviviaux induit également des processus d’exclusion ou d’altérisation. La multiplicité des figures de la menace est alimentée par la diffusion de discours sécuritaires qui érigent certains groupes en symboles de la dégradation des espaces. Ce réinvestissement de l’espace public à la fois sur le plan sémantique et matériel se traduit donc par différentes mesures visant à m...