Effondrement et poussée sont les deux étais qui font le soutènement de la surface picturale dans l’art contemporain. De cette hypothèse, est né un parcours esthétique à la recherche de ce qui crée l’événement dans la surface : l’espacement de la surface mallarméenne, l’ouvert de Maldiney et le « vide actif » chez Cézanne ou Mondrian, le saut ou « jump » de Willem de Kooning, l’incise, la déchirure, ce par quoi le regard semble tomber dans la surface, semble s’abimer dans ses dessous et provoquer ce que Walter Benjamin nomme l’image dialectique, un état-limite où la sensation d’effondrement intérieur se double d’un plaisir esthétique fondé sur une pratique de chiffonnier : la récolte de détritus ou de déchets pour créer un montage de temps, ...