L’intérêt principal proposé par le courant migratoire algérien réside dans son évolution ; il passe ainsi d’une migration marginale, durant les premières années, à une migration de masse et structurée. De 1945 jusqu’aux années 1952-1953, le « second âge de l’immigration algérienne », selon la formule d’Abdelmalek Sayad, se caractérise par une migration masculine essentiellement. Notre propos n’est pas d’expliquer les causes conjoncturelles de cette migration, mais d’insister sur deux aspects : le caractère économique de ces départs massifs vers « l’Eldorado », que représente la France à cet instant, et sur le caractère temporaire de ces départs envisagé comme tel à la fois par les autorités politiques de l’époque,mais aussi par les migrants...