L'urticaire chronique spontanée : impact psychosocial, prise en charge et quel rôle à jouer pour le pharmacien ?

L’urticaire est l’une des affections dermatologiques les plus fréquentes à ce jour, touchant 20% de la population. Dans sa forme chronique, elle va se manifester quasi quotidiennement pendant plus de six semaines par l’apparition soudaine de papules, de plaques prurigineuses et/ou d’angio-oedèmes. Cette maladie inflammatoire chronique de la peau, souvent confondue à contrario comme un phénomène allergique, est en réalité causé par une fragilité des mastocytes cutanés. L’urticaire chronique spontanée dans 50 à 70% des cas, n’a pas de cause connues qui peuvent l’expliquer véritablement. Toutefois l’origine de cette urticaire reste multifactorielle ; certains médicament, certains aliments ou encore un épisode de stress peuvent favoriser certaines poussées de la maladie. Mais en plus d’être un facteur aggravant, le stress est aussi une conséquence de cette maladie. Les patients atteints d’urticaire chronique spontanée présentent en effet des troubles du sommeil, un isolement social des émotions altérées et des difficultés avec les activités de la vie quotidienne. On observe une dégradation de la qualité de vie de manière significative chez ces patients. Ce qui nécessite une prise en charge psychologique. En ce qui concerne la pharmacothérapie, les anti-histaminiques de seconde génération non sédatifs constituent l’option de traitement symptomatique de première intention. Mais certains n’ayant pas de réponse adéquate aux doses standard de ces médicaments, l’augmentation de la dose par quatre peut représenter l’approche thérapeutique la plus sûre. Le pharmacien devra donc faire face au désarroi de ces patients qui se sentent désarmés et qui se retrouvent dans l’incompréhension de leur maladie. L’éducation thérapeutique, les thérapeutiques complémentaires et la connaissances des formulations cosmétiques seront des éléments essentiels pour accompagner ces malades