Nous ne sommes plus à l’âge où les destructions poétiques d’appareils se voient car les régimes d’appareils sont devenus transparents : lorsque nous pressons un écran tactile, nous touchons ce que nous ne voyons plus, nos empreintes, et nous voyons ce que nous ne toucherons jamais, le plan numérique. Pour l’artiste contemporain, l’interface haptique – point d’orgue d’une technologie stéréotypée de la percussion – est le parergon d’une échelle inédite, toute tactile. De la machine à écrire aux claviers de plus en plus fins du design informatique, à mesure que l’on croit voir le bloc imaginaire céder sous la pression ergonomique de l’empire cybernétique, se palpe en fait un réel d’emblée en dehors des formes et à l’intérieur de notre doigté. ...