Cette thèse a pour objectif d’appréhender au Burkina Faso les conditions de genre qui déterminent le rapport des hommes et des femmes au médicament, entendu comme produit pharmaceutique et plus largement objet socialement reconnu comme tel. L’étude repose sur une ethnographie fine des pratiques de recours aux médicaments à Ouagadougou, abordés suivant trois axes. L’analyse des différences entre hommes et des femmes dans l’accès aux traitements médicamenteux, biomédicaux et alternatifs, est d’abord proposée pour une maladie courante, le paludisme, maladie endémique dans cette région. A partir des contenus des pharmacies domestiques, les liens entre les représentations des traitements et celles du paludisme, l’histoire des choix thérapeutique...