Rui Barbosa et la raison clientéliste

In a discussion of the patron-client relation within Brazilian politics, the article takes as an example political favors asked of Rui Barbosa when he was the provisional government’s Minister of the Treasury. It endeavors to demonstrate how the prevalence of patron-client values and practices carried over from the monarchy to the Republic. The argument is posed that patronage, from which the patron-client relation derives, was deeply embedded in Brazilian society and from there moved into politics. As a consequence, egalitarian values and the notion of res publica, which in thesis should have been an integral part of the new regime’s practices, did not find propitious ground upon which to develop. Citizens became "doutor cidadão", while politicians became "cousin and friend".Dans cet article on part des demandes de faveurs adressées à Rui Barbosa, à l’époque Ministre des Finances du gouvernement provisoire, pour examiner le sujet du clientélisme dans la politique brésilienne. On essaie de montrer la continuité entre la monarchie et la république en ce qui concerne la domination des valeurs et pratiques clientélistes. On y soutient que le système de favoritisme, d’où provient le clientélisme, était profondément enraciné dans la société qui, à son tour, le transposait à la politique. Par conséquent, les valeurs égalitaires et la notion de chose publique, qui en principe devaient constituer la ligne d’action du nouveau régime, ne trouvaient pas de terrain propice à leur développement. Le citoyen devenait "Monsieur le citoyen", le politicien "cousin et ami"