International audienceForgé au Moyen Âge, le terme « aventure » désigne initialement l’impératif éthique de la chevalerie auquel se soumettent les chevaliers des romans courtois. Depuis Chrétien de Troyes, dont les romans évoquent des contrées à la fois idéalisées et merveilleuses des légendes celtiques (« la matière de Bretagne ») et traitent « d’un conte d’avanture / une mout bele conjointure » (Érec et Énide, prologue), la notion d’aventure est devenue non seulement l’expression de l’accomplissement de l’idéal de la chevalerie mais aussi une stratégie narrative permettant de donner un sens au hasard. Bien que, pour l’homme médiéval, la Providence (cf. E. Köhler) continue de veiller sur la destinée individuelle, c’est désormais le « conte...