Various Meanings of Debt and Indebtedness in Dives and Pauper

Article écrit pour la Journée d’étude du 29 avril 2017 à l’Université de Nantes sur le thème “Dette et endettement (économie, littérature, arts) dans les textes médiévauxInternational audienceAs Pauper spells out to his disciple in the anonymous early-fifteenth-century prose disputation Dives and Pauper, man has the duty to observe God’s Commandments. We cannot but notice the semantic and phonologic kinship between the words duty and debt. In the online Middle English Dictionary the dette entry confirms the close connection in definition 3b, which translates ben in dette into modern English be obliged to, be in duty bound. Pauper points out that social intercourse between a preacher and his audience, but also a buyer and a seller, a man and his wife, or a master and his servant, and a sovereign and his subjects is indeed to be appraised in accordance with the norms of men’s justice and codes of conduct. Yet, unlike God’s law, these are subjected to change and mutability because social life inevitably requires give-and-take, arrangements, and compromises. Therefore Pauper advocates greater reverence to God’s Law above man’s (Dives & Pauper, Vol. I, Part 1, Cap. xxxv, p.160, l.12-14). Man owes God faithful and obedient worship, in other words he is bound to Him by a moral debt. This Dives does not deny but, as he rightly remarks, the opposite is equally true in that God’s servants, from the lowest-ranking cleric to the archbishop, should honour the moral covenant that commits them to the lay souls under their pastoral guidance.Examining the various aspects of the idea of indebtedness and what it implies brings us to wonder how to reconcile the profane and sacred connotations of indebtedness. At first sight, the theological and the economic may strike as irretrievably antagonistic concerns in a Christian perspective. However, a careful examination of Dives and Pauper may reveal that incurring, paying or defaulting a debt takes on more than one single meaning. The discussion between the rich and the poor illustrates an acute awareness of what it takes to owe another, be indebted to them in the diverse aspects of daily life in late medieval England, whether the ecclesial institution, a lender, or a spouse.Ainsi que Pauper l’explique à son disciple dans la longue disputatio en prose du début du XVe siècle, Dives and Pauper, l’homme a le devoir d’observer les commandements divins. La parenté sémantique et phonologique des termes devoir et dette ne peut manquer d’être soulignée. Dans le Middle English Dictionary en ligne, l’entrée dette confirme ce lien étroit dans la définition 3b qui traduit ben in dette par be obliged, be in duty bound en anglais moderne. Pauper fait remarquer que tout rapport social entre un frère prêcheur et son auditoire, un vendeur et son client, un mari et sa femme, un maître et son serviteur, ou encore un souverain et ses sujets doit s’appréhender conformément aux normes établies par la justice des hommes et leurs codes de conduite lesquels, contrairement à la loi divine, ne sont pas soumises aux variations et évolutions. La vie en société, en effet, entraîne immanquablement des compromis, concessions, et arrangements. C’est pourquoi Pauper recommande une plus grande déférence aux lois du Très-Haut, qui sont immuables et priment sur celles d’ici-bas. (Dives & Pauper, Vol. I, Part 1, Cap. xxxv, p.160, l.12-14). L’homme doit à Dieu révérence, foi, et obéissance. En d’autres termes, il est lié à Lui par une dette d’ordre moral, ce que Dives ne conteste pas. Or, comme il le précise à juste titre, le contraire est tout aussi vrai car les serviteurs de Dieu, les gens d’église, du plus humble au plus élevé, l’archevêque en l’occurrence, sont sensés honorer le contrat moral qui les engage auprès des laïcs placés sous leur gouvernance pastorale.L’examen des différents aspects que revêtent l’idée de la dette, le fait d’être redevable, et ce que cela implique nous amène à nous interroger sur la façon de concilier les connotations profanes et sacrées de la notion d’endettement. À première vue, le théologique et l’économique peuvent paraître absolument incompatibles dans la perspective chrétienne. Toutefois, une lecture attentive de Dives and Pauper révèlera probablement que contracter, payer, ou à l’inverse, ne pas honorer une dette renvoient à plus d’une seule signification. Le débat entre le riche et le pauvre rend compte d’une conscience aiguë de ce que veut dire être redevable, devoir à quelqu’un à tous égards dans le quotidien des Anglais du début du XVe siècle, qu’il s’agisse de l’institution ecclésiale, d’un prêteur d’argent, ou d’une épouse