DE LA RELATION PARADOXALE AU PARADOXE DE LA RELATION : LE TRAVAIL DU VERSUS Contribution à une éthique de l'accompagnement

La note de synthèse est structurée en cinq chapitres. Les trois premiers interrogent tour à tour le statut conceptuel, méthodologique et épistémologique de la relation conçue comme fondamentalement paradoxale, c’est-à-dire conjointement relation/séparation. L’opérateur « versus » (/), caractéristique de ce paradoxe, signe la récursivité autoréférentielle de ce paradoxe de la relation, et la constitue comme de l’ordre du manque. La quête heuristique, qui est soutenue par et traduit la relation du chercheur à son objet de recherche, devient fondée sur son absence de fondement, sur le sol mouvant et toujours réouvert du manque : manque à savoir, manque à dire, manque à percevoir, reconnus comme incomblables. L’incomplétude assumée devient promesse de passages renouvelés-renouvelables.Cette reconnaissance permet, dans le chapitre quatre, d’interroger la question du lien social. Il s’y trouve alors élaboré comme processus de l’ordre du « intégrer/s’intégrer », processus incessant et récursif, d’où co-émergent soi et le monde. Le dernier chapitre s’efforce d’approfondir les conséquences des acquis précédents du point de vue d’une posture de référence, celle qui viserait à accompagner de tels processus d’intégration, intégration sociale mais aussi heuristique dans la cadre de la direction de recherches. Cette posture de référence, paradoxale, semble pouvoir se formaliser comme morale de la réciprocité/éthique de la responsabilité