Périodisation et essai de détermination des céramiques locales et non locales utilisées à Tours du XIVe au XVIIe s. à partir des fouilles récentes

Diese Studie befaßt sich mit der Keramik, die zwischen dem XIV. und XVIII. Jh. in Tours in Gebrauch war. Forschungsgegenstand ist die Lösung der methodologischen Problème, zum einen mit Hilfe der schnellen Aufbereitung einer großen Materialsammlung, zum andern durch die Aufstellung einer Chronotypologie, die fur die untersuchte Zeitspanne verläßlich ist, sowie durch eine bessere Erf assung der Vertriebsnetze dieses Produkts im zentralwestlichen Frankreich. Die Wahl des stretigraphischen Umfeldes, die zu dreizehn Fundstätten, und zu den etwa dreißig in Tours durchgefuhrten Grabungen gehören, ist auf die Besiedlungsschichten und auf die Fundgruben begrenzt, die chronologisch am verläßlich sten sind. Die Untersuchung der Keramik wurde mittels einer Sammlung von rund 35000 Scherben, die durch den Einsatz von EDV inventarisiert und je nach ihrer Technik in Gruppen klassifiziert wurden, gemäß einem genauen morphologischen System verwirklicht. Eine neue quantitative Untersuchungsmethode der Keramik mit Hilfe einer Serie von statistischen Materialanalysen ermöglichte eine neue Einornung der stratigraphischen Komplexe im Hinblick auf einen gegenseitigen Vergleich ohne jegliche chronologische Ùberschneidung. Somit vermag eine chronotypologische Analyse der Keramik, die linear im Stadtbereich durch-gefilhrt wurde, auf sozioökonomische Fragestellungen Antworten zu geben. Die Identifizzierung jedweder Produktion erlaubte es, den Teil der lokalen Produkte und den der nicht lokalen Produkte abzuschâtzen. Man kônnte die Herkunft von rund 50% des Materials (36% lokal, 15% importiert) bestimmen. Die 15% nicht lokale Keramik läßt eine nicht unwesentlische Öffnung der Stadt Tours zur AufSenwelt erkennen ; diese Öffnung ist jedoch hauptsächlich auf den Westen Frankreichs beschränkt.This study concerns the pottery used at Tours from the 15th to the 18th centuries A.D. The objectives are to resolve methodological problems by the rapid processing of a large quantity of ceramic artefacts, to establish a reliable chronology by type for the period in question, and to improve our understanding of the diffusion network for this product in the centre-west of France. The choice of the stratigraphical contexts, from thirteen excavated sites and about thirty observations made at Tours, is limited to occupation layers and the most chronologically reliable rubbish pits. The pottery study has been carried out on a corpus of about 35000 sherds, computerized and organised in technical groups, on the basis of a morphological repertory. A new quantitative approach to the potttery, using a series of statistic analyses, has enabled us to reorganise the stretigraphical groups without any chronological overlaps. Thus the typo-chronological analysis of the pottery, carried out in a linear manner with regards to the town, can answer socio-economic questions. The identification of each production enables us to estimate the proportions of local and non local wares. We know the origins of about 50% of the articles, 36% of which correspond to local productions and 15% to imported wares. The 15% of non local wares shows that at Tours there were overtures to other areas, mainly in western France. the proportions of local and non local wares. We know the origins of about 50% of the articles, 36% of which correspond to local productions and 15% to imported wares. The 15% of non local wares shows that at Tours there were overtures to other areas, mainly in western France.Cette étude porte sur la céramique utilisée à Tours du XIVe au XVIIIe s. Elle a pour objectifs de résoudre les problèmes méthodologiques grâce au traitement rapide d'une grande quantité de matériel, de mettre en place une chrono-typologie fiable pour la période prise en compte et de mieux comprendre quels sont les réseaux de distribution de ce produit dans le Centre-Ouest de la France. Le choix des contextes stratigraphiques, appartenant aux treize sites fouillés et à la trentaine d'observations faites à Tours, est limité aux niveaux d'occupation et aux dépotoirs qui sont chronologiquement les plus fiables. L'étude de la céramique a été réalisée à partir d'un corpus d'environ 35000 tessons, informatisé et classé par groupes techniques, suivant un répertoire morphologique précis. Une nouvelle approche quantitative de la céramique, qui passe par une série d'analyses statistiques du matériel, a permis de reclasser les ensembles stratigraphiques les uns par rapport aux autres sans qu'il existe de chevauchements chronologiques. Ainsi, l'analyse chrono-typologique de la céramique, réalisée d'une manière linéaire au niveau de la ville, peut répondre à des questions d'ordre socio-économique. L'identification de chaque production a permis d'estimer la part des produits locaux et celle des produits importés. On connaît la provenance d'environ 50% du matériel dont 36% correspond à des productions locales et 15% à des productions importées. Les 15% de produits importés révèlent une ouverture non négligeable de Tours sur l'extérieur, mais qui reste principalement centrée sur l'ouest de la France.Husi Philippe. Périodisation et essai de détermination des céramiques locales et non locales utilisées à Tours du XIVe au XVIIe s. à partir des fouilles récentes. In: Archéologie médiévale, tome 26, 1996. pp. 145-199