Entre trust et fiducie, le malentendu québécois

The Quebec’s fiducie comes straightforward from the common law trust. The drafters of the Quebec civil code have been very eager to erase this. In order to achieve their goal, they have borrowed to Lepaulle, French expert of the trust, his theoretical framework, which was meant to comply with civil law thinking : the ownerless patrimony. This was not the best way to make up a civilian device, because ownerless patrimony is not actually a romanist concept, but rather the denial of civilian legal science. Either, dismissing the trust was not legally overwhelming, because the common law trust is not as far as it seems from the roman concepts and even from the civil concepts.La fiducie québécoise est originellement issue du trust. Les rédacteurs du Code civil du Québec ont voulu éradiquer cette filiation. Ils ont, pour cela, emprunté à Lepaulle, théoricien français du trust, son analyse romaniste de cette institution, le patrimoine sans maître. Il n’est pas sûr que cela ait été la meilleure manière de naturaliser le trust, car la théorie du patrimoine sans maître n’a rien de romaniste. Il n’est pas sûr non plus que le reniement du trust était juridiquement justifié, car cette institution n’est pas aussi éloignée qu’elle paraît du droit romain et même du droit romaniste.Zenati-Castaing Frédéric. Entre trust et fiducie, le malentendu québécois. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 67 N°1,2015. pp. 23-43