Contribution à l'étude des oxydes d'uranium hydratés

Des oxydes d'uranium hydratés peuvent être précipités par réaction en solution aqueuse de sels d'uranyle et de sels de calcium, strontium, baryum, plomb et bismuth à des températures variables généralement comprises entre 100 et 180° C. L'auteur obtient de cette manière la schoepite U₄O₉(OH)₆.5 H₂O, la becquerelite CaU₆O₁₆(OH)₆ . 8 H₂O, la billiétite BaUvO₁₆(OH)₆ . 8 H₂O, la curite 3 PbO . 8 UO₂ . 5 H₂O, la fourmariérite PbO . 4 UO₃ . 5 H₂O, la vandendriesschéite PbO . 7 UO₃ . 12 H₂O et l'uranosphérite UO₄Bi(OH), ainsi que divers autres composés qui n'ont pas été rencontrés à l'état naturel. Les caractères physiques (densité, propriétés optiques, propriétés cristallographiques) et chimiques ainsi que les principaux gisements sont donnés ou complétés pour chaque espèce. L'étude d'échantillons typiques provenant de différents gisements permet la description de deux espèces minérales nouvelles : un oxyde complexe d'uranium, de calcium et de strontium hydraté provenant du gisement français de Margnac II et un oxyde double d'uranium et de plomb hydraté, la welsendorfite (Pb, Ca) U₂O₇ . 2 H₂O provenant du gîte de Wölsendorf (Bavière) et confondue jusque-là avec la fourmariérite. L'auteur donne enfin, en relation avec les expériences de synthèse, quelques précisions sur la genèse et la filiation des divers minéraux étudiés.Protas Jean. Contribution à l'étude des oxydes d'uranium hydratés. In: Bulletin de la Société française de Minéralogie et de Cristallographie, volume 82, 7-9, 1959. pp. 239-272