Permanence des soins ambulatoires : comment la physionomie du territoire affecte-t-elle les volumes de demandes de soins non programmés et les types de réponses proposés par la régulation, une étude rétrospective en Seine-et-Marne

Introduction : la permanence des soins ambulatoires (PDSA) correspond à la prise en charge des soins non programmés. Ce système inclue une régulation médicale préalable par le SAMU, pour adapter les moyens à la demande. Sur le territoire, les bassins de population et l’offre de soin sont très hétérogènes : proximité avec les médecins libéraux, avec les postes de consultations, les services d’urgences, la couverture ou non par un médecin mobile. Question : les caractéristiques socioéconomiques et d’offre de soin locales influent-elles sur les volumes d’appel au SAMU, et sur les réponses de celui-ci? Matériel et méthode : étude rétrospective, monocentrique (SAMU 77), année 2015. Villes d’appel et décisions de régulation (décrites comme « envoi de moyen » ou « conseil téléphonique ») colligées de façon automatique. Recueil, pour chaque ville, des critères : âge moyen de la population, indice de développement humain, indice « santé plafond », accessibilité aux médecins généralistes, distance au premier SAU, couverture ou non par un effecteur mobile ou fixe de la PDSA. Recherche de corrélations à l’échelle des territoires par analyses bidimensionnelles, puis à l’échelle des villes par analyse multifactorielle. Résultats : 514 villes sont observées sur l’année 2015, à travers 175 904 appels. Des corrélations sont retrouvées au niveau des territoires entre offre de soin et nombre d’appel ainsi que avec la réponse du SAMU. L’analyse multifactorielle par ville n’est pas significative. Conclusion : les territoires très dotés en ressources médicales appellent d’avantage le SAMU, et les territoires très éloignés de ces ressources bénéficient de l’envoi de plus de secours