Maladie coronaire en milieu aéronautique : du diagnostic à la réhabilitation, une étude rétrospective

Coronary artery disease (CAD) are the first cause of death in high-income countries and aircrew members are also concerned by this public health problem. The last epidemiological studies about it in aerospace medicine in France date back to 1993. The aims of this study are to describe the population of crew members with a CAD, examine the tests leading to the diagnosis as well as those which enabled the rehabilitation. The data were extracted from the files of civilian and military aircrew members who were examined at the Clamart AeroMedical Center between 2010 and 2015. The studied population is composed of 120 patients including 118 males (98,3%), with a mean age of 53,15 +/- 8,94 years. The CAD was discovered for 55% of the population after an inaugural myocardial infarction (n=66), for 22,5% due to moderate symptoms (n=27), for 15,8% due to tests prescribed because of an increased cardiovascular risk (n=19) and for 6,7% on electrocardiographic abnormalities (n=8). The overall cardiovascular risk according to the SCORE scale at the moment of diagnosis was less than 1% for 39,7% cases (n=25). The coronarography revealed bitroncular lesions for 29,1% of patients and three-troncular lesions for 24,8% of them. After the cardiological assessment, 29% of patients were declared unfit. The diagnosis of CAD rarely leads to unfitness. However, a cardiological evaluation remains essential to ensure the absence of disabling sequelae in order to preserve flight safety.Les maladies coronariennes sont la première cause de décès dans les pays à revenu élevé et les personnels navigants n’échappent pas à ce problème de santé publique. Les dernières études épidémiologiques sur ce sujet en milieu aéronautique en France datent de 1993. Les objectifs de cette étude sont de décrire la population de navigants coronariens, d’étudier les examens complémentaires ayant conduit au diagnostic ainsi que ceux ayant permis une réhabilitation. Les données ont été extraites des dossiers de personnels navigants civils et militaires coronariens ayant consulté au Centre Principal d’Expertise Médicale du Personnel Navigant de Clamart entre 2010 et 2015. La population étudiée comportait 120 sujets dont 118 de sexe masculin (98,3%), avec un âge moyen de 53,15 +/-8,94 ans. La maladie coronaire était découverte pour 55% de la population suite à un infarctus du myocarde inaugural (n=66), pour 22,5% du fait d’une symptomatologie fonctionnelle (n=27), pour 15,8% du fait d’examens de dépistage en lien avec un risque cardiovasculaire élevé (n=19) et pour 6,7% sur des anomalies électrocardiographiques (n=8). Le risque cardiovasculaire global selon l’échelle SCORE au moment du diagnostic était inférieur à 1 dans 39,7% des cas (n=25). La coronarographie a révélé une atteinte bitronculaire pour 29,1% des patients et tritronculaire pour 24,8% d’entre eux. Après évaluation cardiologique 29% des patients étaient déclarés inaptes. Un diagnostic de coronaropathie ne conduit donc pas systématiquement vers une inaptitude. Cependant, une évaluation cardiologique reste indispensable afin de s’assurer de l’absence de séquelle invalidante dans le but de préserver la sécurité des vols