Contribution à l'étude du glyphosate herbicide systémique pour lutter contre les riz sauvages à rhizomes (Oryza longistaminata) dans les cultures de riz irrigué de la vallée et du delta du fleuve Sénégal

Les plantes adventives les plus néfastes pour la riziculture pratiquée dans le delta du fleuve Sénégal sont des oryzées sauvages, annuelles et pérennes. La vulgarisation des variétés de riz à hauts potentiels de rendements supérieurs à 5-6 tonnes de paddy par hectare est rendue difficile car ces variétés supportent très mal la concurrence des adventices. Parmi celles-ci, Oryza longistaminata espèce vivace, par la capacité de multiplication de ses rhizomes, rend incultes certaines rizières mal drainées où l'humidité est persistante. Cette adventice est présente sur près de 11 000 ha de la SAED (Société d'Aménagement et d'exploitation du Delta). Il est apparu que seules des méthodes chimiques permettront d'éliminer ces riz sauvages, les méthodes culturales classiques s'avèrant assez coûteuses (labour...) mais surtout très aléatoires (pluies). Parmi divers herbicides, le glyphosate s'est montré prometteur à la dose de 6 kg de m.a./ha et son absence de persistance permet d'effectuer les semis une semaine après les traitements, ce qui est impossible avec le diuron et le dalapon, également efficaces sur le riz à rhizomes. A la dose de 6 kg de m.a./ha, on obtient une destruction à 95 % des riz à rhizomes et une destruction des riz sauvages annuels à toutes les doses étudiées. Des essais complémentaires seront effectués en 1974 pour étudier l'effet de doses supérieures à 6 kg, leurs fractionnements et l'effet de ces diverses doses en traitements fractionnés