De la perception à la représentation : vers une épistémologie de l’œuvre interdiscursive Pour une analyse de l’œuvre vidéomusicale

As an emerging art practice, videomusic appears as a work that is fixed upon an electronic support, "combining music and moving image in a unified sensory expression" (Piché). On the one hand the terms "music" and "image" are used here to refer to electroacoustic or experimental music, and to the visual arts (animation, photography), on the other hand.Putting into question the hybridity of this alloy, we propose that there is dialogical relationship to the work (Bakhtine) based on the audio-spectator awareness of time (Husserl), and will show from examples that demonstrate the Videomusic as a "theater of a relational activity that is perpetuated in [her]" (Simondon). The audio-spectator then forms a system with the work, it informs and it becomes a discourse, in a transducing movement (Simondon).Within the discursive videomusic work, notion of identity will no longer apply to the two media but to this rhetorical relationship (Ricœur). Relying on the experience acquired with the Unités Sémiotiques Temporelles (UST), musical analysis tools created by the MIM laboratory, implementing observation, experimentation and refutation, we will then endeavor to develop a method to name, represent and finally analyze this special arrangement of the work.Pratique artistique émergente, la vidéomusique se présente comme une œuvre fixée sur support électronique, « alliant musique et image en mouvement dans une expression sensorielle unifiée » (Piché). Les termes « musique et image » désignent ici la musique électroacoustique ou expérimentale, d’une part, et les arts visuels (animation, photographie), d’autre part.Questionnant l’hybridité de cet alliage, nous poserons l’hypothèse d’une relation dialogique à l’œuvre (Bakhtine) établie sur la conscience du temps de l’audio-spectateur (Husserl), et montrerons à partir d’exemples que l’œuvre vidéomusique est le « théâtre d’une activité relationnelle qui se perpétue en [elle] » (Simondon). L’audio-spectateur fait alors système avec l’œuvre, il l’in-forme et elle devient discours, dans un mouvement de transduction (Simondon).Dans l’œuvre vidéomusique discursive, la notion d’identité ne s’appliquera plus aux deux médias mais à cette relation rhétorique (Ricœur). Nous appuyant sur l’expérience acquise avec les Unités Sémiotiques Temporelles (UST), outils d’analyse du musical créés par le laboratoire MIM, procédant par l’observation, l’expérimentation et la réfutation, nous nous attacherons alors à dégager une méthode pour nommer, représenter et in fine analyser cette modalité particulière de l’œuvre