Des morts chez les vivants au Néolithique moyen en France méridionale ?

International audienceLes découvertes de structures livrant des vestiges humains au sein d’occupation dite domestique sont nombreuses. Nous proposons de mieux caractériser le phénomène en étudiant la nature des structures à dépôts humains puis, dans la mesure du possible, les relations spatiales et chronologiques entre celles-ci et les structures dites « d’habitats » (structures en creux de type silo, structures à galets chauffés, fossés).Deux types de structures contenant des vestiges humains ont été distingués: (1) celles qui par leur caractéristiques peuvent être considérées comme des sépultures ; (2) celles pour lesquelles aucun indice ne permet d’affirmer qu’elles sont le résultat de gestes funéraires. Même si les problèmes restent nombreux (faibles effectifs, état de conservation des sites, maîtrise de la chronologie), cette étude a permis de dégager des tendances. Les sépultures sont fréquemment rassemblées pour former de petits groupes en périphérie de l’habitat, alors que les inhumations en fosses circulaires, qu’elles soient funéraires ou non (dépôts hors du temps funéraire, rejet de cadavre), sont dispersées au sein ou à proximité d’aires de stockage