Introduction : Les Études de civilisation britannique et la « Question de la Femme »

International audienceThis is the first themed issue in the Revue Française de Civilisation Britannique’s twenty-eight-year history to be entirely devoted to what was once called “the woman question”. At its heart lies a simple yet puzzling question: why is it that, after over two centuries of campaigning for “women’s rights”, women remain concentrated in the lowest paid forms of work, sex and gender-based violence persists, and women’s bodies and identities remain the grounds upon which racist, imperialist and religious ideologies are frequently played out? In providing detailed case-studies through which to reflect on this question, our contributors reveal the plurality of objects and methods that characterise the rich fields of women’s and gender studies research. We hope therefore that they will contribute to furthering the dissemination of interest in women and gender studies amongst the next generation of British civilisation scholars.En vingt-huit années d’existence, ceci est le premier numéro thématique de la Revue Française de Civilisation Britannique à être entièrement consacré à ce que l’on appelait autrefois « La Questionde la Femme ». Il pose une question à la fois simple et profondément déroutante : comment se fait-il qu’après deux siècles de militantisme en faveur des droits des femmes, celles-ci se retrouvent encore concentrées dans les occupations les moins bien rémunérées, les violences sexuelles et genrées persistent, et les corps et identités des femmes continuent régulièrement à être les terrains de déploiement privilégiés d’idéologies racistes, impérialistes et religieuses ? Les études de cas détaillées de nos contributrices montrent la pluralité des objets et méthodes caractéristiques de ces deux champs très riches que sont les études sur les femmes et les études genre. Nous espérons donc qu’ils contribueront à prolonger la dissémination croissante d’intérêt pour ces champs au sein de la prochaine génération de civilisationistes