International audienceCe texte explore la figure de l’amjah, l’émigré qui a rompu avec sa famille et son groupe d’origine en Kabylie. Une figure, ni rare ni fréquente dans le paysage social et mental des grands groupes d’émigration maghrébine, pourtant souvent absente des approches et travaux anthropologiques et sociologiques des sciences humaines et sociales sur l’émigration-immigration en France. Bien que le sens commun kabyle a toujours considéré le jih (égarement en immigration) comme une sorte de déchéance morale et individuelle de l’immigré, nombre de ces « auto- disparitions » (jih) sont bien souvent liées à des conflits intimes, aux choix matrimoniaux de la famille sinon à des litiges « d’honneur » dans la société d’émigration (i.e....