Plaisir et anxiété en formation paramédicale

International audienceLe but de cette recherche est de décrire les différences d’intensité de quelquesémotions relatives aux modalités pédagogiques utilisées en formation en soinsinfirmiers. Nous distinguerons, premièrement, les « cours », catégorie générique quirassemble les modalités pédagogiques habituelles en formation infirmières etcomprenant les cours magistraux, deuxièmement, l’apprentissage en stage et,troisièmement, la « simulation de catastrophe » ou « exercice catastrophe ». Cettemodalité est bien moins répandue mais elle est de plus en plus fréquente dans uncontexte d’attentats terroristes. Il s’agit d’un type particulier de simulation de pleineéchelle et de moyenne fidélité. Inspirée par les situations d’urgence et de catastrophe,la simulation de catastrophe comprend un ensemble de situations professionnelles quimettent à l’épreuve les procédures d’intervention, la communication entre diversprofessionnels et la recherche de solutions logistiques dans un temps court.Potentiellement, son intensité émotionnelle est plus forte que celle des cours, voire desstages.Les résultats statistiques obtenus par comparaison nous amèneront à interroger la miseen scène émotionnelle de l’ingénierie pédagogique. En conclusion, nous proposeronsd’orienter l’ingénierie vers un renforcement des émotions positives : plaisir, fierté,espoir, et d’éviter que les apprentissages des étudiants ne souffrent de trop fortesémotions négatives telles que la colère, la honte, l’anxiété et surtout l’ennui.En conclusion, des pistes pédagogiques pour évaluer le vécu émotionnel des étudiantsseront présentées. Cette évaluation est une donnée significative à considérer pourréguler le parcours de formation des étudiants.