Embodying subjectivity : a literary genealogy of anorexic discourse

Note:This thesis traces the development of women's subjectivity through anorexic discourse, in Doris Lessing's Martha Quest, Tsitsi Dangarembga's Nervous Conditions and Jenefer Shute's Life-Size. The first chapter draws from feminist philosophies and Foucauldian genealogies to construct a framework for discussing anorexia's relation to subjectivity. Here, I convey how social apparatuses that constitute and constrain women's bodies and female experience differ from women's attempts at self-constitution. The conflicts that arise from these differences are embodied in the anorexic's struggle for subjectivity. The second chapter is a literary genealogy of anorexia, where the three narratives demand such questions: what is she using her body to resist, what messages are inscribed in her resistance, how can self-starvation inform her agency? I use Sally Robinson's literary theory of positional representation to discuss Martha; then I consider Nyasha with regards to Homi Bhabha's notion of mimicry; and finally, I examine Josie's shift from abjection to acceptance in Kristevan terms. My thesis concludes with a discussion of how anorexic resistance is able to shatter cultural constructs and develop a means to subjectivity that is characterized by its incorporation of female complexities, and not by self-destructiveness.Ce mémoire retrace la naissance de la subjectivité féminine à travers le discours anorexique dans Martha Quest de Doris Lessing, Nervous Conditions de Tsitsi Dangarembga et Life-Size de Jenefer Shute. Le premier chapitre s'inspire des philosophies féministes et des généalogies foucauldiennes pour construire un cadre de discussion sur le rapport entre l'anorexie et la subjectivité. Dans ce chapitre, je démontre comment l'appareil social qui forme et enferme le corps des femmes et l'expérience féminine diffèrent des tentatives féminines d'autoconstitution. Les conflits qui surgissent de ces différences sont symbolises par la recherche anorexique de la subjectivité. Le deuxième chapitre est une généalogie littéraire de l'anorexie ou les trois narrations nous entrainent à poser les questions suivantes : A quoi son corps lui permet-elle de résister? Quels sont les messages inscrits dans sa résistance? Comment le refus de s'alimenter nous renseigne-t-il sur sa personne? J'utilise la théorie littéraire de Sally Robinson sur la représentation positionnelle pour analyser Martha; ensuite j'étudie Nyasha en fonction de la notion de mimétisme de Homi Bhabha et enfin j'examine le passage de l'abjection a l'acceptation chez Josie en des termes kristévains. Le mémoire se termine par un débat sur la manière dont la résistance anorexique ébranle les structures culturelles et donne accès a une subjectivité qui se caractérise par l'incorporation des complexités féminines et non par l'autodestruction