Prévention de la mort inattendue du nourrisson : connaissances et pratiques des sages-femmes du Puy-de-Dôme. Étude quantitative auprès de 120 sages-femmes du Puy-de-Dôme

Introduction: The sudden unexpected death in infancy (SUDI) is defined by the sudden death of an infant without medical history. Every year, approximately 250 cases are counted in France including 100-150 which could have been avoided if recommendations were followed.Objectives: To estimate the knowledge of the midwives about the SUDI. To make an inventory of the practices of the midwives of Puy-de-Dôme concerning this prevention, to establish the obstacles to a systematic prevention and to determine if the experience and the type of exercise of the midwives had an impact on it.Material and method: A descriptive transversal study was realized by a questionnaire given to 120 midwives practicing in the department of Puy-de-Dôme.Results: Midwives had some knowledges on the SUDI but these were insufficient. Only 52% did systematically the prevention including a majority of liberal midwives and recently qualified.The prevention was mainly made after the childbirth. The first cause of not prevention was when the information was already given by the pediatrician or the auxiliary of nursery.Discussion: Is the quality of the initial training sufficient? Is it necessary to begin to talk about the subject from the third quarter of the pregnancy? Are the parts of every actor of health defined well?Conclusion: An improvement of the prevention seems necessary to reduce the number of cases of SUDI and the midwives are in the front line to talk about the subject throughout the care of the patients and it even before the childbirth.Introduction : La mort inattendue du nourrisson (MIN) est le décès subit d’un enfant de moins d’un an, survenant alors que rien dans ses antécédents connus ne pouvait le laisser prévoir.On parle de mort subite du nourrisson lorsqu’aucun élément n’est retrouvé à l’autopsie. Environ 250 cas sont recensés tous les ans en France dont 100 à 150 qui seraient évitables si les recommandations étaient respectées.Objectifs : Évaluer les connaissances des sages-femmes sur la MIN. Faire un état des lieux des pratiques des sages-femmes de Puy-de-Dôme, établir les obstacles à une prévention systématique et déterminer si l’expérience et le mode d’exercice des sages-femmes avaient un impact sur cela.Matériel et méthode : étude épidémiologique descriptive transversale et multicentrique réalisée via un questionnaire distribué auprès de 120 sages-femmes du Puy-de-Dôme.Résultats : Les sages-femmes avaient des connaissances sur la MIN mais celles-ci restaient insuffisantes. Seulement 52 % abordaient systématiquement le sujet auprès des patientes dont une majorité de sages-femmes libérales et récemment diplômées. La prévention était effectuée majoritairement après l’accouchement. La première cause de non prévention était le fait que l’information avait déjà été donnée par le pédiatre ou l’auxiliaire de puéricultrice.Discussion : La qualité de la formation initiale est-elle suffisante ? Faut-il commencer à aborder le sujet dès le troisième trimestre de la grossesse ? Les rôles de chaque acteur de santé sont-ils bien définis ?Conclusion : Une amélioration de la prévention semble nécessaire pour réduire le nombre de cas de MIN et les sages-femmes sont en première ligne pour aborder le sujet tout au long de la prise en charge des patientes et cela même avant la naissance de l’enfant