Arthro-IRM du poignet en traction : comment faire ?

L’arthrographie par résonance magnétique (arthro-IRM) est une technique efficace pour l’étude des ligaments intrinsèques et extrinsèques du poignet ainsi que du fibrocartilage triangulaire du carpe (triangular fibrocartilage complex [TFCC]) [1, 2]. Alors que l’arthro-scanner (arthro-TDM) est supérieur pour l’analyse de l’os cortical et du cartilage grâce à sa résolution spatiale supérieure, l’arthro-IRM permet une meilleure évaluation de l’os médullaire et des tissus mous, notamment des ligaments et des tendons, grâce à sa meilleure résolution en contraste [1]. L’arthro-IRM est particulièrement précise pour la détection d’une rupture du TFCC avec une sensibilité et une spécificité de 85 % et de 76 % par rapport à l’IRM standard (sensibilité et spécificité de 17 % et 79 %) [3, 4]. Des manœuvres de traction inspirées par les techniques d’arthroscopie ont été précédemment développées pour l’imagerie de l’épaule, de la hanche, du genou et même pour l’arthro-IRM métatarso-phalangienne [5, 6, 7, 8]. Guntern et al. ont étudié 12 arthro-IRM de poignet avec et sans traction et ont mis en évidence une augmentation significative de la largeur des interlignes articulaires radio-carpien et luno-capital lors de la traction axiale ainsi qu’une meilleure couverture du cartilage articulaire par le produit de contraste [5]. Cerny et al. ont étudié 20 arthro-IRM du poignet et ont conclu que la traction axiale pouvait améliorer la détection et la caractérisation des ruptures des ligaments scapho-lunaire et luno-triquétral en élargissant l’interligne articulaire et en augmentant la quantité de produit de contraste dans l’articulation [6]