L’objectif de ces études est avant tout de retracer le célèbre clivage cartésien entre pensée et corps, à partir d’une analyse épistémologique de la disqualification – opérée par Descartes – du rôle cognitif de l’imagination. L’auteur approfondit, d’un point de vue phénoménologique, trois solutions symptomatiques de l’époque moderne, certainement moins connues, mais tout à fait fondamentales pour repenser le statut anthropologique et politique du sujet: la tentation de réduire le corps à une idée, comme on le voit dans l’interprétation hégélienne de Malebranche; la réaction anti-cartésienne du médecin-philosophe Cabanis, avec son ambition d’expliquer la pensée en termes d’émergence de la matière corporelle ; et enfin la tentative, que l’aut...