Le travailleur du bâtiment brésilien, surtout quand il est d'origine nordestine, est généralement très déprécié sur tous les plans (statut, accès à la formation, salaire, réputation notamment). Le sens commun en fait volontiers un "migrant", même si les progrès de l'urbanisation rendent cette simplification moins vraie qu'autrefois. Une enquête menée à Joao Pessoa montre qu'un tel ensemble d'exclusions renvoie aux conditions particulières dans lesquelles s'est développé le secteur de la construction, à la faveur d'une rente servie par les finances publiques ou de la spéculation, ce qui historiquement a mis au second plan la question du travailleur. Cependant, l'aggravation de la concurrence et le rétrécissement des marchés entraînent actuel...