Facteurs de risque de constipation des patients cancéreux en phase palliative

Médecine généraleRésumé : le cancer est une affection touchant une grande partie de la population française, avec une fragilité accrue de cette sous-population, notamment en phase palliative . La constipation y représente un symptôme fréquent et souvent négligé, malgré de lourdes conséquences physiques, psychiques et sociales, avec de nombreux facteurs de risque identifiés. L’objectif de notre étude était de mettre en évidence ceux présentant, de manière isolée ou sommés, une force d’association avec la constipation comparable à celle des antalgiques opioïdes, et qui justifieraient donc d’une prophylaxie médicamenteuse systématique. 41 patients suivis en hôpital de jour de soins de support du centre de lutte contre le cancer Paul Strauss ont été séparés en deux groupes (constipé et non-constipé), sans retrouver de facteur de risque significatif en dehors des antalgiques opioïdes. Ces résultats infirment l’hypothèse initiale, mais incitent à une vigilance accrue dans l’emploi de ces derniers, et ne remettent pas en question la nécessité d’une réévaluation thérapeutique et hygiéno-diététique complète dans la prévention de la constipation, ce d’autant que la moitié des patients sous antalgiques opioïdes ne bénéficiaient pas de co-prescription de laxatifs. Des travaux complémentaires sur une population plus importante pourraient permettre de valider l’hypothèse initiale et de dégager un score de risque de constipation.Sumary : cancer is a disease that affects a large proportion of french population, with an increased fragility, especially in palliative phase. Costipation is a common symptom in this population, often neglected, despite heavy social and physical consequences, and has a lot of identified risk factors. The aim of our study was to enlighten those which would be as strong as opioïd antalgics, and therefore would justify an active prophylaxia. 41 patients from Centre de lutte contre le cancer Paul Strauss' supportive care's day hospital were separated into two groups (constipated and non-constipated), but only opioïd antalgics reached significativity as risk factor. Those results negate our initial hypothesis, however, they undereline the necessity of an increased vigilance in their use, and don't question the necessity of a complete clinical reevaluation for constipation's prevention. This fact is reinforced by the constatation that half our patients under opioïd drugs had no laxative prophylaxia despite the recommandations. Further studies on a larger population are needed to validate our initial hypothesis and create a risk score for constipation