Évolution du risque global de second cancer par site de second cancer en France entre 1989 et 2010, cohorte K2-France

Médecine généraleObjectif. Analyser l’évolution du risque de second cancer par site de second cancer en France. Méthodes. Tous les patients, atteints d’un premier cancer diagnostiqué entre 1989 et 2010 enregistrés dans 13 registres des cancers français ont été suivis jusqu’en juin 2013. Les rapports d’incidence standardisés des seconds cancers (SIR) et les SIR pondérés par la répartition des sites de premier cancer (cmSIR) ont été estimés selon le sexe, le site de second cancer et la période de diagnostic du premier cancer. Résultats. Chez l’homme, la diminution au cours du temps du risque de second cancer s’explique par un nombre important de sites de second cancer dont le risque diminue au cours du temps. Inversement, la stabilité du risque de second cancer chez la femme est à mettre en rapport avec de nombreux sites dont le risque n’évolue pas. Conclusion. L’analyse par site de second cancer de l’évolution du SIR et du cmSIR permet de mieux comprendre les tendances du risque global de second cancer.Purpose: To analyze trends in second primary cancer (SPC) incidence according to the site of second cancer in France. Methods: Cancer survivors diagnosed between 1989 and 2010 and registered by 13 French cancer registries were followed-up until June 2013. Standardized incidence ratios (SIR) of second cancers and cancer site-specific weighted SIRs (cmSIR) were computed and compared by sex, second cancer site and calendar period of first cancer diagnosis. Results: Among males, the observed decrease in the SPC incidence was explained by the numerous cancer sites showing a decreasing risk over time (colon-rectum, head and neck, bladder, esophagus, leukemia, larynx). Among females, the steady risk of SPC was related to the many second cancer sites that remained stable over periods (colon-rectum, lung, leukemia, kidney). Conclusions: SIR and cmSIR by second cancer site provide a better understanding and insight into the trends in SPC incidence