Étude des macro-, méso- et micro-charbons du site épigravettien de Mezhyrich (Ukraine) : données taphonomiques et anthracologiques

International audienceThis paper is the state of the art of charcoal signal studies (macro-, meso- and micro-charcoal) that have been carried out at the Epigravettian settlement of Mezhyrich. This work took part of the French ANR project “Mammouths”. Charcoal signals have been found in both natural and archaeological (pits and activity areas) deposits that have been sampled during the 2007–2008 archaeological excavations. This study aims at discussing the natural versus anthropic causes of those charcoal signals. Microscopic charcoal have been observed and quantified from loess sediments; they are probably the consequence of regional fire regimes. Charcoal signals found in archaeological layers would be mainly caused by human activities. The major charcoal signal is observed within the microscopic part of the archaeological sediments and thereby underlines the intensity of taphonomic processes. The identification of wood charcoal shows that birch and willow were located along the riverbanks, which provides further discussion of prehistoric fuel management in Pleniglacial context.Cet article dresse un bilan des analyses du signal charbon (macro-, méso- et micro-charbons) menées sur le site épigravettien de Mezhyrich dans le cadre du projet ANR « Mammouths – La disparition de la steppe à mammouths – relations hommes/environnements à la fin du Pléniglaciaire en Europe orientale ». Les signaux charbons ont été mis en évidence au sein des dépôts sédimentaires naturels et archéologiques (fosses et aires d’activités), prélevés au cours des fouilles effectuées en 2007 et 2008. L’objectif majeur de cet article est de discuter l’origine naturelle et/ou anthropique de ces signaux. Les signaux micro-charbons enregistrés dans la séquence lœssique pourraient refléter un bruit de fond lié à la dynamique des feux régionaux. En revanche, le signal charbon enregistré dans les sédiments archéologiques serait directement lié aux activités des populations épigravettiennes. La présence de charbons de bois et de particules végétales brûlées, essentiellement dans la fraction microscopique des sédiments archéologiques, souligne l’intensité des processus taphonomiques. L’identification de macro-charbons de bouleau et de saule souligne notamment la proximité d’une ripisylve bordant les cours d’eau et permet d’aborder les modes de collecte en bois des hommes préhistoriques au cours du Pléniglaciaire